Prévention des risques naturels et des effets du changement climatique
Aux philippines, un des endroits les plus exposés à ces risques, Oikocredit a mis en place un programme pilote pour former ses partenaires à la réduction et à la gestion des risques de catastrophes naturelles.
Bien que les catastrophes naturelles frappent tout le monde sans distinction, les personnes défavorisées sont généralement celles qui en souffrent le plus. Dans la liste des pays à risques, les Philippines se classent au troisième rang, derrière le Vanuatu et le royaume des Tonga. Le changement climatique tend par ailleurs à multiplier certains de ces événements, et l’élévation du niveau des mers due au réchauffement climatique pose également problème aux Philippines. Ce pays est en effet le 5e pays au monde en termes de nombres de personnes qui seront exposées à ce risque naturel d’ici à 2050.
Les catastrophes naturelles affectent aussi plus particulièrement le secteur agricole : la dévastation des cultures et des cheptels, ainsi que la perte désastreuse de récoltes menacent à la fois la sécurité alimentaire et la capacité des agriculteurs à répondre à la demande des acheteurs. Ces événements perturbent en outre le rythme des cultures et l’approvisionnement en eau. Les petits paysans faisant partie des actifs ayant les plus faibles revenus au monde, ils sont donc particulièrement vulnérables face aux risques naturels et au changement climatique.
Mise en place d’un programme de RGRC pilote
Au vu de ces phénomènes, Oikocredit a choisi les Philippines comme zone pilote pour la mise en place de son programme de formation des partenaires à la réduction et à la gestion des risques de catastrophes naturelles (RGRC, ou DRRM en anglais). L’initiative a été lancée début 2014 suite au cyclone Haiyan et à d’autres catastrophes ayant ravagé plusieurs pays ces dernières années. L’objectif clé est de mieux sensibiliser les partenaires à ces risques, ainsi qu’à leur gestion et à leur réduction, et de les doter d’outils pratiques tels que des méthodes d’évaluation de vulnérabilité, de cartographie des risques, d’élaboration de plans de secours et de poursuite des activités. Il s’agit par là d’arriver à établir des stratégies de RGRC appropriées en fonction de chaque contexte et environnement.
Une stratégie à long terme
Notre démarche à long terme a été pensée pour minimiser la perte de vies humaines, de récoltes et de biens. Elle aide les partenaires à développer leurs stratégies de RGRC ainsi que leurs plans de poursuite d’activités. Il est de notre intérêt de soutenir la stratégie de nos partenaires pour améliorer leur résilience face à ces phénomènes et réduire leurs risques. Le sort a voulu que le cyclone Ruby, le deuxième par sa puissance à avoir touché les Philippines en 2014, traverse le pays juste après notre stage, stage auquel avaient participé les salariés de la coopérative de crédit Filipino et de notre partenaire, OCCCI. « La formation financée par Oikocredit nous a aidés à mieux nous préparer, explique le Père Elmo Manching, membre du conseil d’administration d’OCCCI. Ce que nous y avons appris nous a été d’une grande utilité pour continuer à aller de l’avant et pour envisager l’avenir de manière plus confiante. »
Intégrer la gestion et la réduction des risques à la protection de l’environnement
Nombreux sont les partenaires d’Oikocredit dans le monde qui comprennent les conséquences du changement climatique, notamment dans le secteur agricole. Et nombreux sont ceux qui ont également intégré la protection environnementale à tous les aspects de leur travail et inséré une préparation systématique aux catastrophes naturelles dans leur business plan. À noter aussi : notre programme de RGRC est actuellement en train d’être révisé et adapté à d’autres pays tels que le Cambodge, le Vietnam et l’Indonésie.
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